jeudi 24 novembre 2016

Acide folinique (B9) et autisme

Traduction d'une Interview du Dr Richard Frye, qui a mené un essai clinique sur l'efficacité de l'acide folinique pour le traitement des troubles autistiques, interview réalisée par "N Of One: Autism Research Foundation", en octobre 2016.

Il y a quelques semaines, des articles en français sur le sujet ont circulé sur les réseaux sociaux, particulièrement celui du magasine Top Santé, qui a fait une énorme erreur de traduction dans son article, en traduisant "folinic acid" par "acide folique" (au lieu d'acide folinique). Et bien sûr, une fois qu'un magasine de l'envergure et de la fiabilité (!) de Top Santé fait circuler une telle erreur, elle devient soudain vérité pour certains (on notera au passage que Top Santé classe cet article sur l'autisme dans sa rubrique "Psycho").

Cette interview fait le point, entre autre, sur la différence entre acide folinique et acide folique. Elle fait référence à cette publication: "Folinic acid improves verbal communication in children with autism and language impairment: a randomized double-blind placebo-controlled trial" - RE Frye, J Slattery, L Delhey, B Furgerson, T Strickland, M Tippett, A Sailey, R Wynne, S Rose, S Melnyk, S Jill James, JM Sequeira and EV Quadros - Molecular Psychiatry advance online publication, 18 October 2016; doi:10.1038/mp.2016.168

Exemple d'un complément alimentaire contenant de l'acide folinique en fin d'article.

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Interview du Dr Frye:

"Le Dr Richard Frye (MD, PhD) est le directeur de la recherche sur l'autisme à l'Institut de Recherche de l'Hôpital pour enfants de l'Arkansas. Il est aussi un neuropédiatre qui donne des consultations à la clinique "Arkansas Children’s Autism Multi-specialty clinic" (voir la fiche de présentation du Dr Frye sur le site de l'hôpital pour enfants de l'Arkansas).

Le Dr Frye et ses collègues ont récemment publié les résultats d'une étude, ayant duré plusieurs années, qui démontre que l'acide folinique améliore le langage chez les autistes, ainsi que certains autres symptômes des troubles autistiques.
La fondation "N of One: Research Foundation" travaille étroitement avec le Dr Frye depuis des années et a collaboré avec lui pour co-sponsoriser la première conférence sur l'autisme et le microbiome en 2014 (voir le site web de la conférence). Nous avons récemment contacté le Dr Frye pour discuter de ses dernières recherches.

Question: Bonjour Dr Frye, et merci de nous répondre. Pouvez-vous donner un bref synopsis de l'essai sur l'acide folinique que vous venez de terminer?

RF: L'essai était un essai en double-aveugle et contre placebo, pour déterminer si l'acide folinique, un genre particulier de folate, pouvait améliorer les symptômes majeurs et les comorbidités de l'autisme. C'était un essai en "double aveugle", si bien que ni les parents ni l'équipe de chercheurs ne savaient quels enfants recevaient la capsule d'acide folinique ou le placebo.
Avant que les enfants ne reçoivent l'acide folinique ou le placebo, la sévérité des symptômes relatifs à leur autisme a été évaluée. Nos travaux précédents nous laissaient penser que l'acide folinique aurait le plus d'impact positif sur la communication verbale, aussi nous avons recruté des enfants qui avaient un déficit de langage et nous avons mesuré leurs aptitudes à la communication verbale de façon très détaillée, en utilisant des tests standardisés validés, avant tout traitement. Après 12 semaines avec soit l'acide folinique, soit le placebo, nous avons répété les mêmes évaluations de la même façon, pour déterminer s'il y avait un changement.

Q: Qu'avez-vous vu?

RF: Nous avons découvert que les enfants qui avaient reçu l'acide folinique montraient des améliorations plus importantes en communication verbale et dans d'autres comportements tels que l'autonomie au quotidien, l'irritabilité, les comportements stéréotypés, et l'hyperactivité, comparé aux enfants ayant reçu le placebo. Les résultats démontraient un bénéfice clinique significatif, mais mes collaborateurs et moi recommandons de prendre ces résultats avec prudence et ils doivent être répliqués par une étude de plus grande envergure avant d'en tirer des conclusions.

Q: Qu'est-ce que ces résultats ont de significatif?

RF: Premièrement, le traitement adresse les symptômes qui sont au coeur de l'autisme [ndlt/note de la la traductrice: "triade" autistique], pas seulement des comportements ou des problématiques médicales associés  à l'autisme [ndlt: comorbidités]. Deuxièmement, ce traitement cible une anomalie clé, qui pourrait être un mécanisme biologique de base à l'origine du développement des symptômes de l'autisme. Cela signifie que ce traitement pourrait réparer la biologie sous-jacente, ce qui réduirait les symptômes. Cela pourrait être une percée médicale significative dans ce domaine. Troisièmement, nous avons obtenu ces résultats avec de l'acide folinique, une vitamine très bien tolérée et considérée comme un traitement sûr. L'acde folinique a été utilisé en oncologie pédiatrique depuis les années 1950, pour atténuer les effets adverses du methotrexate, utilisé en chimiothérapie. Donc le traitement que nous donnons est étudié depuis longtemps et son profil de sécurité est bien connu. Cela contraste avec beaucoup de traitements courants utilisés pour les enfants autistes, et dont les profils de sécurité sont moins bien connus [ndlt: neuroleptiques, stimulants...], moins étudiés, et qui peuvent provoquer des effets adverses parfois sévères. 

Q: Qu'est-ce que l'acide folinique?

RF: l'acide folinique est une forme de folate, qui est aussi appelé vitamine B9. Les folates sont un genre de vitamine qui est nécessaire pour que de nombreux systèmes de base de notre corps fonctionnent correctement. Beaucoup de gens connaissent l'acide folique, qui est la forme oxydée de folate utilisée dans les vitamines prénatales, et qui est aussi ajoutée dans certains aliments et qu'on trouve facilement en pharmacie et parapharmacie. L'acide folinique que nous avons utilisé dans cette étude est une forme réduite [l'inverse d'oxydé] de folate, similaire aux sources naturelles de folates qu'on trouve dans les aliments, et qui peut pénétrer dans le cerveau via une voie différente de celle de l'acide folique, et qui peut agir sur d'autres "obstacles" biologiques qui ont été retrouvés chez les autistes. 

Q: Qu'est-ce qui vous a amené à tester l'acide folinique?

RF: il y a un trouble appelé Déficit Cérébral en Folate (DCF) qui a été découvert il y a tout juste un peu plus de 10 ans. Comme de plus en plus de personnes sont diagnostiquées, il est clair que beaucoup d'entre elles ont des symptômes retrouvés dans l'autisme. Ce trouble (DCF) est causé, dans certains cas, par des auto-anticorps anti-récepteur alpha des folates (AAARAF) qui bloquent le transport du folate vers le cerveau.
Cette découverte du DCF nous a amené, un collègue et moi, à tester des enfants autistes pour voir s'ils avaient aussi des AAARAF dans leur sang. Nous avons découvert qu'il y avait une très forte prévalence d'enfants autistes avec des AAARAF dans le sang, et que certains avaient un faible taux de folate dans leur système nerveux central, tout comme les enfants avec la DCF. Cela m'a donc amené à me demander si l'acide folinique ne pourrait pas aider certains enfants autistes ayant aussi des AAARAF.
Nos essais préliminaires suggéraient que l'acide folinique aidait effectivement certains enfants. Cela a ouvert la voie à mon équipe de l'Arkansas Children's Hospital pour faire ce qui est appelé un essai en double aveugle et contre placebo. Ce type d'essai est considéré comme le nec plus ultra en médecine. Nous avons été très précautionneux dans le design de l'essai, et tous les enfants autistes n'étaient pas éligibles à y participer, il n'y a qu'un sous-groupe particulier qui répondait aux critères de sélection. C'est une chose importante à retenir, puisque ces découvertes ont été faites dans une population soigneusement sélectionnée, nous ne pouvons donc pas encore généraliser ces résultats à tous les autistes du spectre de l'autisme. Cet essai nous donne une idée du sous-groupe d'autistes qui a le plus de chance de répondre favorablement à ce traitement.

Q: Vous avez pris des mesures inhabituelles pour vous assurer que personnes ne pourrait deviner qui prenait le traitement ou le placebo. Pouvez-vous nous les décrire et nous les expliquer?

RF: C'est vraiment important de s'assurer que personne ne peut faire la différence entre les capsules contenant l'acide folinique et celles contenant le placebo. De façon à pouvoir maîtriser cette variable importante, j'ai demandé au fabriquant de faire de son mieux pour fournir des capsules identiques. Comme étape supplémentaire et spécifique à cet essai, nous avons demandé à différents groupes de personnes (scientifiques, techniciens...) s'ils pouvaient distinguer une différence. Ils ne le pouvaient pas. Je remercie mon équipe d'avoir eu cette idée, parce que je n'ai jamais vu cela dans un autre essai clinique et au final cela nous rend encore plus confiant dans le fait que cet essai est bien en aveugle.

Q: Quels sont les effets secondaires qu'on peut voir avec l'acide folinique?

RF: dans l'ensemble, l'acide folinique a été bien toléré et nous n'avons pas vu de différences significatives dans les effets adverses reportés dans les différents groupes d'enfants ayant reçu l'acide folinique ou le placebo. Dans notre étude précédente, nous avions observé que quelques patients qui prenaient des médicaments anti-psychotiques semblaient plus irritables quand ils prenaient de l'acide folinique, aussi nous avons décidé d'exclure de la sélection les enfants prenant des anti-psychotiques. Nous avons aussi exclu de la sélection les enfants très irritables, juste pour un maximum de sécurité. Bien que nos observations précédentes n'aient été faites que sur quelques patients, d'avantage de recherches est nécessaire pour voir si les patients prenant des antipsychotiques deviennent en général plus irritables en prenant de l'acide folinique.
De plus, autant dans ma pratique que dans cet essai, nous avons commencé par donner la demi-dose du traitement pendant les deux premières semaines, parce que nous savons que certains enfants peuvent devenir plus hyperactifs en début de traitement. Cela tend à être temporaire et à disparaître au bout de quelques semaines. Il est intéressant de noter que dans l'ensemble, l'attention et l'hyperactivité semblait s'améliorer au bout de 12 semaines de traitement avec l'acide folinique.
A la clinique, je constate aussi que des enfants qui prennent des formes d'acide folinique du commerce (non-combinée?), peuvent avoir des douleurs gastriques, de l'hyperactivité, ou de l'irritabilité. C'est ma conviction que cela peut être dû à une réaction ou à une sensibilité aux additifs de ces formes de médicaments, quoi que nous avons besoin d'étudier ça plus en détail. Dans notre première étude, nous avons utilisé une marque d'acide folinique qui était en tablette, et non une forme (combinée?) en capsule. Nous avons vu d'avantage d'irritabilité dans cette première étude que dans la plus récente. C'est pour cette raison que cette étude utilise une forme (combinée?) d'acide folinique, sans additifs (sans colorants, sans lait...).

[détail de la forme d'acide folinique utilisée: "sel de calcium de l'acide folinique", aussi appelée "sel de calcium de l'acide 5-formyl tétrahydrofolique", ou "leucovorin calcique" ;  2mg/kg de poids/jour, maximum 50mg/jour, divisé en 2 doses égales, pour 2 prises/jour, la moitié de la dose seulement étant donnée durant les 2 premières semaines, garantie sans colorant, sans lait, capsules végétariennes, produites par Lee Silsby Compounding Pharmacy -
("International Nonproprietary Name: DL folinic acid calcium salt; United States Adopted Name: leucovorin calcium) was 2 mg kg−1 per day (maximum 50 mg per day) in two equally divided doses with half of the target dose given during the first 2 weeks. Dye-free, milk-product-free, vegetarian capsules were provided in three strengths (5, 10 and 25 mg) by Lee Silsby Compounding Pharmacy (Cleveland Heights, OH, USA). Certificate of analysis was provided for each capsule strength by an independent analytical service (Eagle Analytical Services, Houston, TX, USA) for each batch of capsules produced. In all cases, potency was at least 99%."]

Q: Vous dites que le problème biologique que vous traitez est un taux faible de folate dans le cerveau, mais la seule façon de dépister ce problème est par le biais d'une ponction lombaire, une procédure douloureuse, invasive et coûteuse. Pensez-vous qu'il est nécessaire de dépister ce problème ou bien est-il possible de prendre de la Leucovorine (acide folinique) "pour voir"?

RF: c'est la raison pour laquelle je suis fan des biomarqueurs AAARAF. Notre étude démontre que ce biomarqueur peut aider à prédire qui répondra au traitement, rendant la ponction lombaire inutile, au moins dans la plupart des cas. Mon équipe et moi sommes impatients de démarrer une nouvelle étude de plus grande envergure dans laquelle nous pourrons étudier d'autres biomarqueurs de façon à rendre la prédiction plus fiable. C'est ma conviction, en tant que médecin, qu'il y aura des cas compliqués pour lesquels certains praticiens, y compris moi, pourront penser qu'une ponction lombaire est nécessaire, mais heureusement, nous pouvons limiter le nombre d'enfants nécessitant cette procédure.

Q: Comment peut-on faire tester les AAARAF? Est-ce un test que tout médecin peut prescrire?

RF: les AAARAF peuvent être mesurés par certains laboratoires comme Ilia Neurosciences avec le test FRAT (Folate Receptor Antibody Test).

Q: Avez-vous vu des améliorations chez les enfants qui n'avaient pas les AAARAF?

RF: Absolument. Un marqueur prédictif signifie simplement qu'il peut identifier les enfants qui ont statistiquement plus de probabilités de répondre favorablement au traitement. Mais nous voyons aussi des enfants négatifs aux AAARAF qui vont mieux avec un traitement d'acide folinique. Il y a de nombreuses raisons biologiques, scientifiques, médicales pour lesquelles un enfant peut répondre positivement à l'acide folinique en l'absence d'AAARAF. Pour chaque patient, il est préférable de discuter des bénéfices et des risques d'un traitement d'acide folinique avec un médecin qui a une bonne compréhension de la science et de la littérature médicale, de façon à déterminer si un enfant qui est négatif aux AAARAF pourrait bénéficier d'un essai thérapeutique d'acide folinique.

Q: A la fondation "N of One" nous insistons sur la recherche qui s'appuie sur des études de cas [ndlt: étude détaillé du cas d'un seul patient] et qui s'en sert pour faire des liens entre différentes problématiques qui semblent sans rapport de prime abord. Y a-t-il eu un cas en particulier qui vous a permis d'avancer dans votre recherche?

RF: Oui, en effet. Nous avons fait la connexion entre le Déficit Cérébral en Folate (DCF) , les AAARAF et l'autisme en grande partie grâce à un patient en particulier. Il y a environ 7 ans, j'ai reçu à ma clinique pour l'autisme un patient avec une variété de symptômes qui semblaient aussi correspondre au DCF. Les analyses montrèrent en effet un taux bas de folate cérébral et lorsque nous l'avons traité avec de l'acide folinique, nous avons vu de nombreuses améliorations de ses symptômes d'autisme. C'est cette expérience qui nous a menée à nous interroger sur la possibilité que le DCF et les AAAFAR soient des facteurs présents chez d'autres autistes.

Q: Y a-t-il autre chose que vous souhaitez ajouter?

RF: Sur un plan personnel, j'aimerais remercier John Rodakis et la "N of One: Autism Research Foundation" pour leurs efforts pour soutenir la recherche médicale dans le domaine de l'autisme, pour leur travail pour transmettre le message au public, particulièrement aux parents qui ont besoin d'information parce qu'ils ont des enfants qui ont besoin d'aide. C'est cet effort citoyen qui porte ses fruits et c'est un plaisir de pouvoir prendre le temps de faire cet interview.

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Exemple de complément alimentaire qui contient de l'acide folinique:
B Complex #12, Thorne Research 


samedi 12 novembre 2016

Toxoplasmose et psychiatrie

Ce qu'on appelle "maladies psychiatriques" pourraient bien n'être que des symptômes de pathologies infectieuses et inflammatoires, un peu comme les parties immergées, "comportementales", d'infections et de neuroinflammation.
Les psychiatres n'auraient pas seulement à revoir leur manuel de neurologie, mais aussi celui d'immunologie et d'infectiologie.

La "piste infectieuse" est la piste privilégiée, dans le traitement des troubles autistiques, par le réseau "Chronimed", depuis un certain nombre d'années (voir ce blog).
J'avoue que la première fois que j'ai entendu parler des "infections froides, "il y a environ 4 ans, j'étais un peu sur mes gardes.
Force est de constater que les chercheurs trouvent de plus en plus de données qui vont dans le sens de cette piste.
Exemple ici avec le lien entre toxoplasmose et deux maladies "psy".

Nora Hamdani est psychiatre dans le service du Pr Leboyer (Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, AP-HP, UPEC, Inserm, Créteil, France), elle présente: "La toxoplasmose dans le trouble bipolaire et la schizophrénie" (vidéo ci-dessous).

On notera que le Dr Hamdani mentionne des liens entre ces maladies psychiatriques, des infections, une inflammation intestinale "de bas grade", une "sensibilité" au gluten et à la caséine.... Je cite: "Dans la schizophrénie, on pense qu'il y a une sensibilité au gluten via une inflammation gastro-intestinale locale et une augmentation de la perméabilité intestinale.". Elle mentionne le lien, mais pas les potentielles implications thérapeutiques de ces liens, c'est à dire en clair qu'un régime sans gluten, sans caséine, "pourrait" réduire cette inflammation intestinale problématique.

Pour ceux qui auraient la flemme d'écouter toute la vidéo, ils peuvent au minimum survoler les quelques notes que j'ai mis par écrit ci-dessous.

En toute fin d'article, je mentionne deux pistes thérapeutiques "naturelles" pour le traitement de la toxoplasmose.


 Vidéo mise en ligne le 15 septembre 2016

Prise de notes:

Les troubles psychiatriques, dont le trouble bipolaire et la schizophrénie, résultent d'une interaction entre les gènes et l'environnement: stress, facteurs climatiques, hygiène..., et les infections.
Les infections ont une part majeure dans le risque de développer des troubles psychiatriques, notamment les pandémies de grippe se sont accompagnées d'une incidence accrue de schizophrénie dans les années 50.
Le parasite (toxoplasma gondii) lorsqu'il est contracté en période prénatale majore le risque environ par 3, que l'enfant développe une schizophrénie.
Ces facteurs environnementaux n'agissent pas tout seuls, mais sous l'effet d'une réponse immunitaire un peu défavorable et déséquilibrée, elle-même liée à des gènes déficients, cela va entraîner une réponse un peu accrue, réponse accrue qui va entraîner des modifications au niveau cérébral, qui va être à l'origine d'une inflammation persistante de bas grade [sans symptômes inflammatoires classiques], inflammation qui va être liée à beaucoup de comorbidités, auto-immunes notamment.



Le plan de la présentation:



Le parasite se développe sous forme de kystes, l'hôte principal (le chat) infecte des hôtes intermédiaires.
Les kystes ne sont pas éliminés [après une infection traitées?], ils persistent à l'état quiescent, notamment dans certaines zones du cerveau, avec des conséquences au niveau psycho-comportemental.
Sur le plan épidémiologique, la France fait partie des pays très exposés, ainsi que l'Amérique latine et l'Afrique tropicale. Les facteurs climatiques et hygiéniques (qualité de l'eau, alimentation...) interviennent dans la répartition du parasite.
La consommation de viande crue ou insuffisamment cuite et de fromage de chèvre au lait cru intervient aussi.
On estime que 37% des français auraient contractés le parasite durant leur vie.
La consommation de viande ayant été congelée a un effet protecteur, puisque la congélation tue le parasite.
77% des bipolaires français sont atteints par la toxoplasmose (plus de 40% seulement des non-bipolaires) [Source: Relationship between Toxoplasma gondii infection and bipolar disorder in a French sample: ce sont les IgG et les IgM anti Toxoplasma gondii qui ont été analysés]

La dopamine est très élevée chez les gens qui ont contracté le parasite, probablement par le biais de paramètres immuno-inflammatoires. Dans le génome du parasite il y a deux enzymes qui participent à la dégradation de la dopamine. Il y a aussi une action sur le tryptophane, avec déplétion du tryptophane, avec risque suicidaire chez les patients atteints de toxoplasmose, action aussi sur la testostérone avec modifications possibles de la personnalité.


Chez les animaux: les rongeurs infectés se retrouvent attirés par leurs prédateurs naturels.
Les humains infectés par le parasite ne trouvent pas aversives les urines de chat.
Chez l'être humain, les traits de personnalité associés à la toxoplasmose:
Ego surdimensionné, jalousie, personnes moralisatrices, introversion, méfiance, hyper vigilance, trouble de l'attention et de la réaction, et taille un peu plus grande que la moyenne!
Dans la mesure où le parasite entraîne une diminution de la peur, un temps de réaction plus important, des troubles attentionnels marqués ---> une étude montre que les personnes accidentées (piétons ou conducteurs) sont plus souvent séropositifs à la toxoplasmose que la population générale.
Effet du parasite sur la mémoire de travail: plus on accumule de parasites et de virus à tropisme cérébral, plus la mémoire de travail est altéré (+ QI?).
Le parasite n'a pas qu'une action directe sur le cerveau, il agit aussi via des modifications immuno-inflamatoires qui peuvent persister sur le long terme (élévations des cytokines, élévation du stress oxydatif, modifications des astrocytes qui peuvent eux-même entraîner une neuroinflammation et un déclin neurologique).
Les patients bipolaires sont plus infectés par le parasite que la population générale, l'Il-6 (interleukine 6) est plus élevée chez les bipolaires; plus les taux d'IL-6 sont élevés, plus la détérioration cognitive est marquée. Les patients les plus détériorés ont des taux deux fois plus important d'IL-6 que les patients non-détériorés.
L'IL-6 diminue la neurogénèse, notamment au niveau de l’hippocampe et elle a été associée à des maladies soit cognitives, soit auto-immune avec comorbidités cognitives.
Auto-immunité:
En phase aigüe chez les bipolaires, on a une augmentation de nombreux anticorps, dont anticorps anti-NMDA, anti-gliadine, anti-toxo (infection récente ou réactivation d'une infection latente), anti-rétrovirus.
Les anticorps anti-NMDA sont impliqués dans l'encéphalite lymbique, avec manifestations "psychotiques maniaques".

Tractus gastro-intestinal: il y a plusieurs études, certaines très anciennes, qui ont montré qu'il y a un lien entre la maladie coeliaque, la schizophrénie, le trouble bipolaire. Notamment, il a été montré dans la période d'après-guerre, que l'incidence de la schizophrénie semblait diminuer parce que les gens ne pouvaient pas consommer de farine de blé. Et par ailleurs, dans certaines îles du Pacifique, où l'on ne consomme pas de blé, il semblerait que les incidences de schizophrénie soient rares.
"Je pense qu'il y a plus une sensibilité à certains antigènes alimentaires, plutôt qu'une maladie coeliaque avérée."
Les marqueurs cœliaques sont retrouvés dans la schizophrénie, mais ce sont surtout les anticorps antigliadine [la gliadine, protéine qu'on retrouve dans le gluten] qui sont non spécifiques de la maladie coeliaque, qui montrent qu'il y a probablement une perméabilité intestinale accrue chez ces patients. On retrouve la même chose chez les patients bipolaires: certains marqueurs cœliaques non-spécifiques à la maladie coeliaque sont retrouvés.

Les liens entre inflammation gastro-intestinale, schizophrénie et trouble bipolaire:
Dans la schizophrénie, on pense qu'il y a une sensibilité au gluten via une inflammation gastro-intestinale locale et une augmentation de la perméabilité intestinale.
Cette étude: "Gastrointestinal inflammation and associated immune activation in schizophrenia" a regardé si les antigènes alimentaires à l'origine d'une réaction autoimmune et notamment le gluten et la caséine (qui constituent les protéines du lait) étaient associés à des marqueurs de l'inflammation intestinale et en particulier les ASCA (IgG Anti Saccaromyces Cervisiae, marqueur de l'inflammation intestinale) qu'on retrouve dans la maladie de Crohn. Ce que cette étude montre, c'est que chez les patients schizophrène, qu'ils soient en épisode récent ou pas, on a des marqueurs de l'inflammation intestinale qui sont augmentés, une augmentation des anticorps anti-antigène alimentaire et chez les patients qui présentent un épisode récent, c'est là où tout se joue puisqu'on a une augmentation des anticorps anti-toxo, en lien avec les marqueurs de l'inflammation intestinale, ce qui confirme bien qu'en épisode aiguë, il y a des manifestations inflammatoires au niveau intestinal, ce qui confirme les travaux post-mortem qui montrent qu'il y a une grosse inflammation au niveau intestinale et gastrique chez les patients schizophrènes.
Cette inflammation gastro-intestinale va entraîner le passage d'antigènes alimentaires dans la circulation générale, et notamment provoquer la production d'anticorps.

Dans la schizophrénie et le trouble bipolaire, il y a peu d'études sur l'immunité humorale et sur les déficits en immunoglobulines (les déficits en sous-classe d'immunoglobulines sont associés à des infections intercurentes et répétées chez les enfants essentiellement).
Mais on a montré que chez les patients schizophrènes et bipolaires, il y a déficit en immunoglobuline de type G (IgG et IgG1).
Les patients infectés par le parasite sont ceux qui ont les défenses immunitaires les plus faibles, ce qui montre bien que chez ces patients il y a des modifications de l'immunité, associées à un risque majeur de réactivation du parasite, qui entraînent des modifications inflammatoires et cérébrales.

5° Implications thérapeutiques
(chez la souris) l'aldol et le valproate ont une activité anti-parasitaire.
L'acide valproique et la trimetropine, quand ils sont associés - ou pas, ont une activité anti-parasitaire marquée.
En exemple de médecine personnalisée: mention de l'étude sur l'efficacité du charbon activé pour le traitement d'un accès maniaque post-gastrectomie. 

Fin de la prise de note.

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Pistes de traitements "naturels" de la toxoplasmose:

Exemple de l'efficacité de deux plantes dans le traitement de la toxoplasmose (d'autres ont aussi été étudiées, comme l'echinacée ou l'astragale):
- Thym (Thymus vulgaris), étude portant sur l'efficacité d'un extrait ethanolique de Thymus vulgaris (TVE), traitement préventif pré-infection et curatif:
 "The effect of TVE was comparable to that of treatment with a mixture of sulfadiazine and pyrimethamine (46 and 51 % reduction, respectively). Moreover, considerable amelioration of the pathological lesions in the brain and retina was observed. The results demonstrate the potential efficacy of T. vulgaris as a new natural therapeutic and prophylactic agent for use in the treatment of chronic toxoplasmosis."
 Effects of Thymus vulgaris ethanolic extract on chronic toxoplasmosis in a mouse model.

- La Dichroa febrifuga: "The Chinese herb Dichroa febrifuga has traditionally treated malaria-associated fever. Its active component febrifugine (FF) and derivatives such as halofuginone (HF) are potent anti-malarials. (...) We also show a remarkable ability of HF to kill the related human parasite Toxoplasma gondii
(...) It is noteworthy that halofuginone was more effective in inhibiting T. gondii growth in a 24 hr assay than the known potent drug pyrimethamine (...), a compound currently used clinically. Using high-content imaging (HCI) assays, we monitored T. gondii invasion and growth over a 24 hr period during which it was evident that HF killed Toxoplasma faster than the clinical drug pyrimethamine, displaying its higher potency."



dimanche 6 novembre 2016

Science de sorcière

Jouons un peu avec l'image de la sorcière, femme plus ou moins "chamane", guérisseuse, médium, qui vit au contact de la nature, marche pied nus dans la forêt, connait les plantes et les champignons, parle aux animaux, fait brûler de l'encens et autres résines, et peut expérimenter divers états de "transe"... Pas si éloignée que ça de certaines naturopathes modernes!

La sorcière est-elle folle? Hystérique? Psychotique? Charlatan? Démon?
Ou bien met-elle en pratique une connaissance intuitive, un sens perceptif subtil de phénomènes que la science "moderne" commence tout juste à explorer?
Plutôt que de diaboliser ceux qui perçoivent le monde de façon atypique, ainsi que leurs visions "bizarres", ne pourrait-on pas envisager que c'est la science "moderne" qui a un léger retard sur les hyper-perceptifs?

Au sommaire de cet article, un peu long:
- Les états modifiés de conscience
- Le bain de forêt
- La connexion à la terre


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- Les états modifiés de conscience: 

En ce moment, dans les "kiosques" à journaux, on peut trouver plusieurs magazines qui abordent le sujet :




Et même Science & Avenir s'y met:



Dans ce numéro de Science & Avenir,  on nous parle des scientifiques qui étudient les Etats Modifiés de Conscience: les Etats de Mort Imminente, le rêve lucide, la méditation pleine conscience, l'hypnose, la transe chamanique... On y mentionne même un chouilla les psychédéliques (Ayahuasca, champignons halucinogènes...).
Oui, des scientifiques étudient les Etats Modifiés de Conscience (et les psychédéliques).
Ceux qui connaissent le Dr Olivier Chambon le savent déjà. Le Dr Chambon est un psychiatre français, spécialiste du chamanisme et des psychédéliques.
Et oui, des scientifiques étudient même la transe chamanique et ceux qui connaissent Corinne Sombrun le savent déjà. Corinne Sombrun est une journaliste et chamane française, qui collabore avec des scientifiques qui étudient la transe chamanique.




Science & Avenir aurait-il basculé dans le camp des "charlatans"? Des "pseudo-scientifiques?
Dans la communauté de l'autisme, je serais curieuse de savoir comment des gens comme Franck Ramus ou Jean-Marc Bonifay seraient susceptibles de réagir à ce genre d'article.
Petite crise d'urticaire?! (pardon je suis un peu taquine)
;-) :-P

Extrait de l'édito de Dominique Leglu"... nos multiples états de conscience, modulés par diverses ondes cérébrales (alpha, thêta, gamma…), modifient nos perceptions. Pour qui s’interroge sur le rêve, la méditation en pleine conscience, la transe, l’état extatique et plusieurs autres, consulter sans attendre le tableau publié dans notre dossier. Il montre que selon l’intensité de l’expérience, le phénomène très particulier de « dissociation de soi » grandit. Rien d’ésotérique là-dedans mais une modification de la perception, donc, que certains scientifiques, tel Steven Laureys, du CSG, ont d’ailleurs tenté de revivre." Sciences et Avenir lui a fait raconter sa tentative de recréer une EMI [Etat de Mort Imminente], en particulier. S’il déclare ne pas l’avoir complètement connue, il avoue, en revanche, savoir maintenant ce qu’est un état modifié de conscience ! Etonnant. De même que de découvrir que l’EMI, devenu mythe contemporain (p.40), permet à des médecins de "traiter de la spiritualité sans tomber dans l’écueil de la religiosité" auprès de personnes en fin de vie."

Toute personne connaissant bien le sujet de l'autisme devrait tilter en lisant "modifient nos perceptions" :  les "troubles" ou particularités de la perception (troubles sensori-moteurs) étant au coeur de la problématique de l'autisme.
Je tente de faire quelques liens entre autisme et chamanisme dans mon mémoire, dans un chapitre sur le chamanisme: "... l'état de transe pourrait être un état « nouveau » du cerveau, c'est à dire encore inconnu de la médecine occidentale, un état permettant au cerveau de devenir plus perceptif qu'en temps normal (sur-activation des zones « limbiques », zones de la perception). L'encéphale est un filtre à perceptions, un filtre modulable. La transe permettrait d'augmenter la « bande passante » nous permettant de capter l'information sensorielle environnante. Ce ne serait pas un « trouble » de la perception mais une modulation de la perception, comme lorsqu'on règle un poste de radio pour passer d'une station à une autre. 
Perceptions différentes = environnement différent = accès à des informations différentes 
Pour Corine Sombrun, la transe lui permet d'accéder au monde des esprits et de converser avec eux, pas toujours très pacifiquement, car certains semblent loin d'être de petits anges. En transe, elle perçoit son environnement d'une façon différente, augmentée, ses sens et ses perceptions sont à la fois différents et plus aiguisés, elle devient capable de sentir et de voir les dissonances et de chanter, de produire des sons qui ré-harmonisent les corps et les esprits des personnes qui l'entourent." (page 157)

Extrait du Garçon Cheval (de Rupert Isaacson), reproduit page 158: "« Est-ce que les chamanes étaient parfois des adultes autistes ? Je pensais au point de vue de Temple Grandin, pour qui les autistes pourraient être des connecteurs entre le monde humain « normal » et le monde animal, ou le monde de la science ou de la musique. Est-ce que les autistes, dans les sociétés traditionnelles, étaient aussi parfois des connecteurs au monde des esprits ? Je pensais à Besa [un guérisseur africain] et quelques uns des autres guérisseurs que j'avais rencontré, qui étaient tous bizarres, parlaient en charades, qui étaient « partis avec les fées », comme disent les britanniques. Ce n'était pas si éloigné de Rowan. Quoi qu'il était intéressant de voir que tous avaient un rôle à part entière dans leur communauté, plutôt que d'être marginalisés. (…) Ghoste [un chamane mongole] dit qu'un enfant comme ça, comme Rowan, est fait pour devenir un chamane. Une part de lui est déjà dans le monde des esprits. » (The Horse Boy, traduction personnelle)."

P.S.: Si ça continue comme ça, dans moins d'un an ou deux, Science & Avenir nous pondra un bon gros dossier sur les propriétés thérapeutiques des psychédéliques!!
Pour aller un peu plus vite que les journalistes français, il est possible de s'informer sur le sujet sur http://www.maps.org/resources/papers ou http://ncbi.nlm.nih.gov/ (taper "ayahuasca" ou "psilocybin" ou "mdma" dans le moteur de recherche!).



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- Le bain de forêt: 

Aussi appelé la "médecine de la forêt", le bain de forêt - c'est à dire la bonne vieille promenade dans les bois, fait l'objet d'études au Japon.
On constate que ce "bain d'arbres" permet de réduire le taux de cortisol (hormone du stress), de réduire l'activité du système nerveux sympathique (qui régit les réactions de type "lutte ou fuite"), stimule l'activité du système nerveux parasympathique (qui régit les processus de digestion et de régénération), réduit la tension sanguine et le rythme cardiaque, renforce le système immunitaire. Autant de propriétés bienvenues pour les autistes, qui ont tendance à vivre en état de stress chronique dès leur enfance.
Ce sont les stimulations sensorielles de l'environnement forestier qui contribuent à avoir un effet apaisant (environnement sonore, tactile, olfactif), ainsi que les substances volatiles excrétées par les arbres, les phytoncides: alpha-pinene et beta-pinene,. On retrouve des alpha-pinène dans de nombreuses huiles essentielles, comme celle de cyprès Hinoki, d'Abies alba (sapin argenté), de Pinus pinaster (pin maritime), de Pinus montana (pin de montagne), de Juniperus communis (genévrier), de Myrtus communis (myrte), de Citrus reticulata (mandarine verte), de Citrus limon (citron), de Commiphora myrra (myrrhe), de différentes variétés de Boswellia (encens)...

Encens Oliban (Boswellia sacra).
"Profondément solaire par essence, l’Oliban est l’encens biblique par excellence, et fut utilisé à travers tout le monde antique et médiéval pour favoriser le sentiment d’unité avec Dieu et l’élévation des pensées et des demandes vers celui-ci." - Site web d'Arnaud Thuly 

... On trouve aussi des phytoncides dans l'huile essentielle de térébenthine (extraite du pin maritime ou du pin des landes) diffusée dans le "Bol d'air Jacquier", appareil qu'on trouve dans certains cabinets de naturopathes.


Sources:
Effect of phytoncide from trees on human natural killer cell function.
Forest medicine research in Japan.
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- Connexion à la terre:


Marcher pieds nus au contact direct de la terre aurait des effets antioxydants, globalement anti-inflammatoires et cicatrisants.
Etre en prise directe avec le sol permettrait la circulation d'électrons libres, du sol vers le corps, et ce serait ces électrons qui auraient un effet antioxydant (les antioxydants sont des donneurs d'électrons), effet globalement positif sur le système immunitaire et "anti-âge".
Pour les autistes, qui tendent à être plus sujet au stress oxydatif et à l'inflammation que les non-autistes, toute pratique anti-inflammatoire, anti-oxydante, non médicamenteuse, peut être extrêmement intéressante. 
Il est possible de remplacer le contact direct "pieds nus" avec la terre par des chaussures équipées d'une petite "prise" au sol... Et non, il ne s'agit pas de wifi ni d'une ènième source d'ondes électro-magnétiques!

Chaussures EarthRunners 



... ou, pour la nuit, plutôt que de dormir par terre dans les bois, on peut rester chez soi et s'équiper d'un draps, ou d'un plaid, tissé en partie de fil d'argent, relié à une prise de terre.

Plaid Earthing


Attention: les draps ne sont pas "branchés", sous tension, mais uniquement reliés à la prise de terre, pas à la prise de courant!!


Attention! Si nos prises de courant sont dépourvues de prise de terre, 
ou si leur prise de terre n'est pas réellement connectée à la terre,
un matériel de connexion à la terre ne pourra pas fonctionner!

Ce genre d'équipement peu sembler "farfelu" (et il est malheureusement encore assez cher, quoi que les prix puissent beaucoup varier d'un site à l'autre, voir par exemple http://www.earthconnection.eu/), mais la connexion à la terre, la nuit, pourrait permettre d'améliorer la qualité du sommeil, en ayant un effet globalement calmant, en régulant le cycle de production du cortisol et en activant le système nerveux parasympathique.
Les autistes et leurs troubles du sommeil chroniques pourraient apprécier!

Source:
The effects of grounding (earthing) on inflammation, the immune response, wound healing, and prevention and treatment of chronic inflammatory and autoimmune diseases